PARIS NICE CYCLO DU 12 JUIN AU 21 JUIN 2019
Le Cyclo Club Mérindol a participé du 12 Juin au 21 Juin 2019 à la 19 éme édition du Paris Nice Cyclo organisé par l'AAOC (Airport Association Olympique Cycliste ) de Wissous.
Le mardi 11 Juin Rony et Gérard prennent à Avignon le Tgv pour rallier la gare de Lyon à Paris où Tony les récupère .Nous déjeunons chez Tony qui nous a gentiment reçus ,une petite balade digestive dans les bois de Milly la forêt puis nous partons a Fontainebleau pour récupérer les dossiers d'inscription. Bruce parti de Paris nous rejoint à Fontainebleau.
Rony et Gérard sont hébergés au CNSD (Centre National des sports de la défense ) anciennement réservé à une élite sportive et militaire où se sont écrites sur ce site au sein de l'Ecole interarmées des sports et de ses célèbres Bataillon de Joinville et d'Antibes.
MERCREDI 12 JUIN 2019 1ère étape FONTAINEBLEAU NEVERS 216 km D+ 1700 m
Nous sommes rejoints par Tony son fils Grégory et Bruce devant le château de Fontainebleau pour le départ de ce 19 é Paris Nice cyclo , après le discours d'André Leroux le départ fictif est donné après quelques km neutralisés puis les 185 cyclos sont lâchés à vive allure et des pelotons de différents niveaux se forment rapidement, 216 km à cette vitesse ,ça va laisser des traces !
Après une pause-café à la Selle sur le Bied au 47 é km, nous passons à Rogny les 7 écluses puis le ravitaillement nous attend à Briare au 107 é km. Nous reprenons la route toujours avec le vent de face, je fais une quarantaine de km avec des cyclos Guadeloupéens qui de temps en temps s'abritent derrière leur fourgon dont je profite de l'aspiration pour récupérer.
Au km 148 nous apercevons perché sur notre droite le joli village de Sancerre situé sur une colline où il va falloir se hisser sous la pluie. Après cette dernière difficulté ,nous arrivons à Challuy point de neutralisation avant de ralier sous escorte le Palais Ducal à Nevers.
La première étape ne fut pas de tout repos il a fallu braver un vent de face et quelques grains bien rafraichissants sur les 216 km de l'étape. Nous rejoignons notre hébergement à l'hôtel Kyriad situé en périphérie de la ville de Nevers.
Gérard Driessens
Trace Gérard Strava https://www.strava.com/activities/2445249911
Trace Bruce Strava https://www.strava.com/activities/2445138289
Trace Tony Strava https://www.strava.com/activities/2444559203
Trace de Grégory https://www.strava.com/activities/2466052312
Détail de l'étape PARIS_NICE_2019_-_E1_FONTAINEBLEAU_NEVERS.pdf
JEUDI 13 JUIN 2019 2émé étape NEVERS CHALON SUR SAONE 170 km D+ 2030 m.
Réveil à 5h 30 pour cette 2éme étape , après un petit déjeuner copieux nous nous dirigeons au départ situé devant le palais Ducal.
Après la remise des différents maillots, nous quittons Nevers groupé et encadré par la police municipale.
Au 71 éme km la pause-café nous attend dans la seule station thermale de la Nièvre à Saint Honoré les Bains "la perle du Morvan"
Après l'ascension du Mont Beuvray 605 m nous descendons vers Etang sur Arnoux 113 éme km où nous attend le ravitaillement au bord de l'étang.
Comme pour la première étape un regroupement à lieu à Dracy le Fort où sont servis des boissons rafraichissantes , avant de rejoindre la place de l'hôtel de ville de Chalon sur Saône sous les applaudissements des passants qui sont surpris de voir passer un peloton de 185 cyclos en plein centre ville et encadré par les motards et les voitures de l'organisation. La voix d'André Leroux raisonne dans les hauts parleurs pour commenter l'arrivée de l'étape.
Nous profitons du retard de la mise en place du protocole habituel dans la cour de l'hôtel de ville avec le Maire pour rejoindre notre hôtel Ibis style.
Gérard Driessens
Une deuxième étape de 170 km avec un temps ensoleillé et venteux les premières douleurs aux fesses commencent à se manifester.
Trace Gérard Strava https://www.strava.com/activities/2447630483
Trace Bruce Strava https://www.strava.com/activities/2446950750
Trace Tony Strava https://www.strava.com/activities/2449201757
Trace de Grégory https://www.strava.com/activities/2466052701
Détail de l'étape PARIS_NICE_2019_-_E2_NEVERS_CHALON-SUR-SAONE.pdf
VENDREDI 14 JUIN 2019 3éme étape CHALON SUR SAONE VILLEFRANCHE SUR SAONE 150 km D+ 2300 m.
Ce 1er run de 36 Kms est facile ,plutôt à profil descendant ce qui permet de se mettre en jambes.
Le peloton de tête a déjà bien diminué, passé d'une quarantaine d'unités hier à une vingtaine ce matin.
Derrière les groupes de niveaux s'organisent pour rallier, chacun à son allure de confort, ce premier check-point.
Ceux qui n'avaient pas encore compris le principe, à l'entame de la 3è étape, se rangent progressivement au vieil adage qui dit que pour aller loin il faut ménager sa monture.
Car le programme de la journée est copieux et montant crescendo dans la difficulté avec, pour ce matin, après la traversée de la belle ville de Cluny, l'ascension des 3 cols de "La croix Montmain" 500 m, la "Roche de Solutré" rendue célèbre par le pèlerinage présidentiel et "Durbize"543 m.
Entre chaque difficulté majeure, le toboggan Beaujolais use les organismes.
Un bonheur n'arrivant jamais seul, la pluie s'invite au programme.
C'est quand même ballot dans un pays du vin de prendre autant d'eau sur le nez !
On traverse des villes aux noms évocateurs : Juliénas, Fleurie, Chiroubles pour ne citer qu'elles...
La pause déjeuner est situé dans une cave à Villié-Morgon au km 111. Une pluie glaciale s'abat sur nous et j'hésite devant le panneau Villié Morgon 3 km et la flèche Paris Nice à droite vers le col de Durbize. Je prends à droite et c'est sous des trombes d'eau que je gravis le col de Durbize. La descente est glaciale et j'arrive complétement gelés tremblant de froid à Villié Morgon.Je ne suis pas le seul à avoir vécu cette galère et les bénévoles nous donnent tout ce qu'ils ont sous la main pour nous réchauffer et nous éponger, papier essuie tout, sac en papier etc...
Le repas fait le plus grand bien ainsi que plusieurs cafés et les cyclistes sont toujours aussi heureux de retrouver les bénévoles à leur service.
Il y a plusieurs stratégies qui se mettent en place : départ immédiat et rallier l'arrivée au plus vite, attendre le plus longtemps possible et se réchauffer avant de partir, ...Pour moi j'attends de me réchauffer avant de repartir Bruce ,Tony et Rony décident de rallier directement Villefranche sur Saône.
Finalement la pluie ayant baissée d'intensité je décide de repartir sur le parcours initial avec dans l'idée de grimper ou contourner le mont Brouilly en fonction de la météo. Au rond point de Cercié le mont est dans la brume, je le contourne en direction d'Odenas, le connaissant par un temps plus clément lors de mes visites chez mes enfants dans le Beaujolais.
Nous sommes un petit groupe qui rallie Blacé point de neutralisation avant Villefranche sur Saône.
Nous regagnons encadré par la police municipale le centre sportif Saint Exupéry pour assister à la réception organisée par Monsieur le Maire de Villefranche sur Saône.
Après cette réception je regagne l'hôtel Best Western situé en centre ville où m'attendent devant une bonne bière Bruce ,Tony et Rony.
Pour moi la journée n'est pas finie lessive et nettoyage et graissage du vélo.Rony a eu une bonne idée de demander à la réceptionniste si l'hôtel disposait d'un sèche linge,c'est avec plaisir que nous retrouvons nos vêtements secs dans la chambre.
Après cette journée de galère ,le réconfort avec la visite de mes enfants et petits enfants qui ont fait le déplacement pour venir nous encourager,ce fut un plaisir de tous se retrouver.
Gérard Driessens
Trace de Gérard Strava https://www.strava.com/activities/2452149327
Trace de Bruce Strava https://www.strava.com/activities/2449175649
Trace de Tony Strava https://www.strava.com/activities/2449156744
Trace de Grégory https://www.strava.com/activities/2466053250
Détail de l'étape E3_CHALON-SUR-SAONE_VILLEFRANCHE-SUR-SAONE.pdf
SAMEDI 15 JUIN 2019 4éme étape VILLEFRANCHE SUR SAONE AIX LES BAINS 176 km D+2575 m.
Ce matin, André LEROUX explique la situation météo et administrative qui va peut-être conduire à shunter le Grand Colombier.
La cérémonie d'arrivée à Aix est annulée d'un commun accord entre le comité d'organisation et la ville.
Il est l'heure de partir, la police municipale escorte le peloton jusqu'à la sortie de la ville.
Les 40 Kms entre le départ et Chalamont pour la pause-café sont sur de très belles routes avec un profil plutôt descendant. Le vent est favorable : ça devrait toujours être ainsi le vélo !
A Amberieux-en-Dombes, on a pu apercevoir un vol de cigognes, enfin pour celles et ceux qui n'avaient pas la tête dans le guidon ,pour ma part je ne l'ai pas vu.
A Chalamont, le speaker annonce qu'il pleut à Ruffieu mais pour l'instant, il fait beau et sec.
Encore 20 Kms de plat avant d'enchaîner une série de 3 cols ,le col du cendrier 793 m ,le col de la berche 864 m et le col de la rochette 1112 m qui donne un avant goût de la journée avec quelques pentes un peu sévères.
L'alerte orange météo est prise très au sérieux par le comité d'organisation.
Au ravitaillement de Ruffieu, la situation est claire : l'ascension du Grand Colombier est autorisée aux cyclistes qui repartent avant 12h30. A mon arrivée vers 12 h 22 je croise Rony et Bruce qui repartent avec l'intention de monter le grand colombier ,Tony lui est déjà reparti.
Je prends le temps de déjeuner tranquillement le délai étant trop court.
Pour moi et les autres,nous sommes bloqués un moment en attendant qu'un itinéraire bis pour contourner le Grand colombier, soit tracé par Michel et Sylvain qui s'affairent discrètement dans un coin de la salle de distribution du repas.
Je repars avec un groupe d'une trentaine de coureurs et très rapidement nous rattrapons l'équipe de balisage,nous sommes de nouveau neutraliser puis les motards équipés de gps nous proposent de les suivre ,ce que nous faisons.
Bruce,Tony ,Rony et Grégory sont passés par le grand colombier ,seuls Grégory et Tony n'ont pas posés le pied à terre,Rony est tombé n'ayant pas pu déchausser et c'est fait mal au genou ,une faute de jeunesse "un braquet de 36 /24" dans des pentes à plus de 20%, ça laisse des traces. Ils n'étaient pas les seuls à poser pied à terre, un col difficile, des pentes infernales, interminables .
C'est à se demander qui sont les fous qui ont décidé de faire passer une route ici et de l'ouvrir aux cyclistes ????
Pour Tony et Grégory la descente est vertigineuse et la route est mouillée pour Bruce et Rony. Il faut redoubler de vigilance.
Comme l'avait prédit la météo Bruce, et Rony ont pris l'orage, Tony est passé à temps, les 15 derniers km présentent un profil descendant longeant le lac du Bourget .
Bruce a chuté sur un passage à niveau sans gravité, pour ma part je ne regrette pas d'avoir zappé 20 km et 900 m de D+ et surtout d'avoir évité l'orage, j'avais eu mon compte de pluie la veille.
Nous sommes hébergés à l'hôtel Mercure dans un très beau parc où logent également les équipes UAE Emirates et Arkéo qui participent au Dauphiné.
Il faut bien récupérer car demain nous attend la plus grosse étape,Rony est en colère après lui de ne pas avoir monté la bonne cassette sur son vélo surtout que pendant toutes nos sorties d'entrainement avec son mulet il avait ce qu'il fallait pour la montagne.
Gérard Driessens
Trace de Gérard Strava https://www.strava.com/activities/2452157082
Trace de Bruce Strava https://www.strava.com/activities/2452243944
Trace de Tony https://www.strava.com/activities/2451995408
Trace de Grégory https://www.strava.com/activities/2466054028
Détail de l'étape E4_VILLEFRANCHE-SUR-SAONE_AIX-LES-BAINS.pdf
DIMANCHE 16 JUIN 2019 5éme étape AIX LES BAINS SAINT FRANCOIS LONGCHAMP 186 km D+4200 m.
Aujourd'hui une grosse étape à mon avis la plus difficile de ce Paris Nice nous attend avec 5 cols dont la madeleine en fin d'étape
Après la remise des maillots le peloton escorté s'élance depuis l'hippodrome d'Aix les bains ,un petit contournement de travaux qui nous fait gravir les hauteurs d'aix. Avec Rony à mes côtés j'évite la chute de justesse , le cycliste devant moi inattentif a réagi trop tard au ralentissement du peloton, il a touché la roue du cyclo devant lui et il est tombé en travers devant moi, j'ai contourné de justesse son vélo sans toucher Rony.
Après la mise en jambes du col de Saint Saturnin + 409 m ,nous entamons les 16 km d'ascension à 5,6 % de moyenne du col de Plainpalais + 1189 m avec ses pentes douces et sous le soleil avec ses vues magnifiques.
Le peloton s'étire au fil des km et des groupes de même niveau se forment, à chaque ascension je me retrouve avec les mêmes cyclos dont un Breton qui souffre car il a les fesses entamées.
Dans la continuité nous enchainons avec le mont Revard +1471 m pas trop difficile et roulant
La descente vers la pause café située à le Montcel est large, il s'agit juste d'être vigilant car la route humide et les jeux d'ombres et de lumière sont piègeux.
La liaison entre Le Montcel et le col du Frêne +957 m est interminable,venteuse et vallonnée mieux vaut rester en petits groupes c'est ce que je fais.
La descente du col du Frêne vers la vallée de la Tarentaise est assez technique et il faut rester vigilant. On traverse des villages sur des routes en montagnes russes puis la ville d' Alberville.
Au 126 km nous arrivons enfin à Tours-En-Savoie et la pause déjeuner. Le repas est bienvenu et excellent.
Il reste 14 kms pour débuter l'ascension du col de la Madeleine +1993 m 26 km avec un pourcentage moyen de 6,3% et des passages à 12 %.Les premiers lacets nous laissent découvrir de jolis châteaux à flanc de vallée .
Si c'est un très beau col, qui est également très fréquenté par les motards et les voitures de sports,le bruit et les gaz d'échappement n'arrangent rien à la difficulté de gravir ce col. D'abord en sous bois, le col s'ouvre vers les alpages et de nombreuses vives cascades d'eau.
Avec l'apparition de cette première chaleur, nous remercions l'assistance, et les motos en particulier, qui nous distribuent de l'eau tout au long de l'ascension.Les pieds commencent à bruler et je suis obligé de m'arrêter 5 mn pour enlever mes chaussettes et pour les refroidir.
Le passage au sommet est une satisfaction et les bénévoles présents félicitent les sportifs et distribuent des boissons fraiches.
Il reste quelques lacets à descendre pour certains pour participer au pot d'accueil de la ville de Saint François Longchamp pour nous,nous devons descendre jusqu''à Sainte Marie de Cuynes pour rejoindre notre hébergement dans la vallée de la Maurienne.
Ces 16 km supplémentaires nous n'aurons pas à les faire à la fraiche demain matin car ils font partie du parcours de la 6éme étape.
Je retrouve Rony, Bruce et Tony qui sont déjà à l'hotel B&B. Cette journée fût une journée calvaire pour Rony, suite à sa chute de la veille dans le grand colombier son genou est gros comme un pamplemousse et malgré nos insistances pour le réconforté,il decide d'arrêter là son Paris Nice et téléphone à son épouse pour qu'elle vienne le récupèrer demain matin.
Une grosse journée de vélo avec plus de 4200m de D+ pour 3500 annoncé sous un soleil radieux.
Gérard Driessens
Trace de Gérard Strava https://www.strava.com/activities/2457765276
Trace de Bruce Strava https://www.strava.com/activities/2456004823
Trace de Tony https://www.strava.com/activities/2455559694
Trace de Grégory https://www.strava.com/activities/2466055102
Détail de l'étape E5_AIX-LES-BAINS_ST-FRANCOIS-LONGCHAMP.pdf
LUNDI 17 JUIN 2019 6éme étape SAINT FRANCOIS LONGCHAMP VALLOIRE125 km D+3550 m.
Bruce et Gérard s'accordent une journée de récupération et décident d'éviter la boucle passant par les cols du Glandon et du Mollard. Tony et Grégory font le parcours complet. Nous repartons de Sainte Marie de Cuines sans Rony qui a abandonné et reparti avec son épouse, dommage il va nous manquer. Nous attendons la partie du peloton,parti de Saint François Longchamp pour un regroupement à Sainte Marie de Cuines.
En route vers la première difficulté du jour les 18 lacets de Montvernier une magnifique route s'élevant à 781 m 3,3 km pour un D+ de 340 m. Pas moins de 6 ans de travaux, entre 1928 et 1934, ont été nécessaires pour venir à bout de près de 400 m de dénivelé pour relier la vallée de l'Arc au village de Montvernier. Ces petits lacets, empilés les uns sur les autres, accrochés à la montagne, constituent une route des plus spectaculaires de Savoie, et un véritable plaisir pour nous cyclosportifs.
Après cette boucle de mise en jambes, nous retournons au point café situé à Sainte Marie de Cuines.
Nous partons avec un groupe qui a choisi la même option que Bruce et moi, vers Saint Michel de Maurienne et recherchons en vain une pharmacie pour notre cyclo Breton qui a le fessier entamé depuis plusieurs jours.
Nous laissons partir Tony et Grégory vers le col du Glandon 1924 m, 21 km à 7%, puis le col de la croix de fer +2064 m avec ses 2,5 km est une formalité.
Longue descente et arrêt repas à Saint Sorlin d'Arves, puis c'est reparti pour l'ascension du col du Mollard +1630 m, 6 km à 6,9 %, et enfin la descente vers la vallée de la maurienne jusqu'à Saint Michel de Maurienne
Direction le Télégraphe 12 km à 7,25 %, la montée est très sympa, la plupart du temps dans les bois, ce qui garantit de la fraicheur. Une fois les 8 premiers kilomètres passés, la pente diminue un peu, mais le niveau y est quand même important.
Le sommet atteint + 1566 m la photo devant le vélo géant et la pancarte du col est de mise, puis on attaque la descente vers Valloire.
Avec Bruce et deux cyclos Québécois et un cyclo Breton nous prenons une bonne bière et une salade dans une restauration rapide. A cette époque de l'année peu de restaurants sont ouverts et le choix est limité.
Nous regagnons notre hôtel en début d'après midi, situé 3 km après Valloire sur la route du galibier, ce qui nous avancera pour l'étape de demain et qui nous laisse du temps pour laver et étendre notre linge.
Tony et Grégory nous rejoignent en fin d'après-midi autour d'une bière bien méritée.L'orage éclate ce qui ne facilite pas le séchage des équipements
Le cyclo Breton a décidé d'abandonner et fera les dernières étapes dans le fourgon des mécanos.
Pour Bruce et moi petite étape avec bonne récupération 65 km D+ 1600 m ,Tony et Grégory 118 km D+ 3700 m.
Gérard Driessens
Trace de Gérard Strava https://www.strava.com/activities/2457773945
Trace de Bruce Strava https://www.strava.com/activities/2457583790
Trace de Tony https://www.strava.com/activities/2457635141
Trace de Grégory https://www.strava.com/activities/2457635141
Détail de l'étape E6_ST-FRANCOIS-LONGCHAMP_VALLOIRE.pdf
MARDI 18 JUIN 2019 7éme étape VALLOIRE VARS 120 km D+3200 m.
Nous partons de Valloire pour une étape mythique avec une belle trilogie : Galibier, Izoard et Vars. Nous avons tous revêtu la tenue du Paris Nice Cyclo 2019 en hommage à tous les cyclos disparus depuis l'édition 2017.
En revanche et par rapport à hier soir le soleil est bien présent. C'est parti pour 18 km d'ascension (15 km pour nous ) avec une pente moyenne de 7 % avec des passages à 13 %.
Le col du Galibier se situe à cheval entre les Hautes Alpes et la Savoie. Col mythique, extrêmement difficile à gravir, il offre en contrepartie une vue imprenable du haut de ses 2645 mètres d'altitude et une grande satisfaction de l'avoir escaladé. La partie jusqu'à Plan-Lachat n'est pas trop pentue, le décor est grandiose, plein de cours d'eau dévalent les pentes. Mais cela commence à se corser. Et dire que le col n'a été ouvert que le 12 juin (jour du départ de ce Paris Nice).
Nous continuons l'ascension,chacun à son rythme. Arrivé près du tunnel, j'entends un grand bruit derrière moi et surprise c'est un énorme chasse neige chainé qui me dépasse et file vers le sommet. Et puis tout d'un coup une bifurcation, je prends quelques photos puis je repars laissant le tunnel sur ma droite je suis dans du 12%, l'air se raréfie, je croise des ouvriers de la DDE qui finissent de nettoyer la route, maintenant je comprends l'intervention du chasse neige, des congères de neige se sont effondrées sur la route l'obstruant en partie.
Le sommet, la délivrance, une photo souvenir, un coupe vent enfilé et puis nous entamons la descente par une route étroite avec des lacets resserrés.
Nous arrivons à l'intersection du col du Lautaret et nous sommes sur une route très large avec un vent défavorable, 7 km plus bas, nous arrivons à Monetier les bains +1495 m pour notre collation du matin très appréciée, le café est prêt, il va faire du bien avec le petit encas, la suite s'annonce rude.
Direction Briançon, la traversée de la ville en travaux est complexe ,d'ailleurs Tony nous dira à l'arrivée qu'il s'est trompé d'itinéraire. Sur la hauteur on voit les fortifications de Vauban, il est vrai que nous sommes dans une ville de garnison, autour de la ville, on dénombre 7 fortifications. Il parait que nous sommes au sein de la ville la plus ensoleillée de France, que le surnom de Paris-Nice est la course au soleil, nous y sommes. Les visites seront pour plus tard. On aperçoit une pancarte col d'Izoard 21 km pente moyenne 5,7 % maxi 10%, il va se mériter celui-là.
La première moitié est relativement facile jusqu'à Cervières (1600 m) puis la route change de direction, plein sud, les choses sérieuses commencent...
Les 9 derniers kilomètres à 8% de moyenne avec les passages les plus durs au-dessus du hameau du Laus. Une quinzaine de lacets à négocier en forêt où la route a été élargie depuis quelques années, des virages adoucis. Ce passage dans les bois est très agréable malgré la pente. Les pourcentages diminuent un peu à la sortie de la forêt, et le col se découvre à l'approche du refuge Napoléon avant d'aborder la fin beaucoup plus pentue.
A l'approche du sommet + 2360 m je suis surpris d'apercevoir le maillot du Cyclo Club ,c'est Gérard qui est venu nous rejoindre et nous accompagner sur les 3 dernières étapes. J'attendais sa présence à l'arrivée à Vars mais il est parti très tôt de Mérindol pour être présent au sommet de l'Isoard. Nouvelle photo pour immortaliser l'instant, la descente de 7,5 km avec le passage devant la stèle de Fausto Coppi et Louison Bobet jusqu'à Brunissard pour un arrêt repas bien mérité.
Bien rassasié, nous continuons la descente, puis la vallée du Guil et ses tunnels non éclairé sur 21 km jusqu'à Guillestre.
Au rond point à l'entrée de Guillestre, direction le col de Vars et c'est parti pour 11,5 km d'ascension afin d'arriver à Vars Sainte-Marie + 1648 m.
Nous sommes rejoints à Vars par Marion Clignet qui a répondu favorablement à l'invitation d'André Leroux et qui va effectuer les 3 dernières étapes au coeur du peloton.
Le palmarès de Marion évoqué lors de la cérémonie de remise des maillots distinctifs est impressionnant,championne de France et championne du monde sur route,6 titres de championne du monde et 10 titres de championne de France sur piste sans oublier 2 titres de vice-championne Olympique.Au total 350 victoires route,piste,triathlon,duathlon etc.
Pour nous la route n'est pas terminée ,notre hébergement (un appartement de 4 pièces) se trouvent au-delà de la station à Vars les Claux +1869 m. Nous profitons de la voiture de Gérard pour redescendre et nous rendre à la cérémonie d'accueil de la ville de Vars.
Gérard Driessens.
Trace de Gérard Strava https://www.strava.com/activities/2461277573
Trace de Bruce Strava https://www.strava.com/activities/2461307501
Trace de Tony
Trace de Grégory https://www.strava.com/activities/2466056069
Détail de l'étape E7_VALLOIRE_VARS.pdf
MERCREDI 19 JUIN 2019 8éme étape VARS ALLOS 123 km D+2800 m.
Une nouvelle étape courte mais il nous faudra franchir 3 cols à + de 2000 m d'altitude.
Départ de notre hôtel de Vars les Claux de bonne heure,il nous reste 4 km d'ascension à 7 % pour atteindre le sommet du col de Vars à 2100 m d'altitude.
La descente vers Jausiers est longue et rapide et nous avons très froid, nous passons un tunnel long et pas éclairé sans voir où nous mettons les roues.Avec Bruce nous croisons un camion dans le tunnel,nous sommes pas fiers car c'est limite dangereux.A Jausiers nous suivons la vallée de l'Ubaye jusqu'à Barcelonnette en partie descendante et mieux exposée. Nous laissons sur notre gauche la pancarte indiquant le col de Restefond. Et dire que demain nous ferons cette même partie mais dans l'autre sens et tournerons à droite vers ce col.
Nous arrivons à Barcelonnette de très belles choses à voir dans ce village, mais en fait nous n'avons pas le temps de faire du tourisme et nous apprécions le café chaud avant d'attaquer les choses sérieuses.
Nous quittons Barcelonnette, située au coeur d'une vallée entourée de 7 cols, pour nous ce sera le col de la Cayolle, trait d'union entre les Alpes et la Méditerranée un des cols des plus beaux d'Europe avec son sommet à 2326 m et ses 30 km d'ascension à 4 % de moyenne, des passages à 8,2 % et les 9 derniers km de lacets entre 6 et 7 % à travers les alpages et le sifflement des marmottes.
Dans la montée je suis encouragé par Gérard et content de le retrouver au sommet, un petit arrêt le temps de prendre des photos et de mettre le coupe vent et c'est la jolie descente vers le ravitaillement d'Entraunes. Des motards de l'organisation, à l'entrée d'un lacet juste avant ce ravitaillement, nous font ralentir et pour cause un cyclo, entouré de secouristes, est allongé sur le sol.
Durant la pause déjeuner sous le soleil nous entendons la sirène d'un camion de pompiers qui se dirige vers le cyclo accidenté.
Nous apprendrons plus tard que le cyclo Suisse a éclaté son pneu avant et est tombé lourdement à l'approche d'un lacet. Selon les deux médecins sur place il souffrirait d'une fracture du fémur. Les pompiers l'ont descendu jusqu'à Entraunes ou il a été ensuite héliporté en direction de l'hôpital Pasteur de Nice.
Nous repartons du repas encore 6 km de descente puis direction le col des champs 17 km à 6,5 % de moyenne et des pentes difficiles, des passages à 13% et de superbes paysages.
On entame la descente vers Colmars à travers la forêt ,une petite route étroite avec un revêtement dégradé et de plus sur les premiers kms de la descente, il y a de multiples pièges surtout les canaux d'évacuation des eaux pluviales qu'il faut passer au ralenti.
Gérard Romain en compagnie de Raymond Martin au sommet du col des champs.
Raymond Martin meilleur grimpeur et 3 éme du tour de France 1980, comme à chaque édition de Paris Nice, nous accompagne au sein du peloton et avec plaisir nous guide, nous conseille et nous encourage sur les pentes parfois longues et difficiles pour franchir tous ces sommets.
A Colmars nous retrouvons une grande route monotone en faux plat montant jusqu'à Allos.
Après cette journée difficile sous la chaleur avec 3 cols à plus de 2000 m c'est avec soulagement que je passe le portique d'arrivée à Allos où Gérard m'attend.
Notre hébergement est situé sur la route du col d'Allos à la Foux d'Allos c'est avec plaisir que je profite de la voiture de Gérard pour m'y rendre.
Une bonne bière sur la terrasse de l'hôtel nous réconforte avant de passer à table.
Gérard Driessens.
Trace de Gérard Strava https://www.strava.com/activities/2466037117
Trace de Bruce Strava https://www.strava.com/activities/2464013210
Trace de Tony https://www.strava.com/activities/2463038787
Trace de Grégory https://www.strava.com/activities/2466056253
Détail de l'étape E8 VARS_FOUX-D-ALLOS.pdf
JEUDI 20 JUIN 2019 9éme étape ALLOS AURON 91 km D+2500 m.
Je quitte notre hébergement de la Foux d'Allos pour me diriger vers le col d'Allos,Bruce et Tony sont déjà partis depuis 20 mn,il me reste 7 km avec une pente moyenne de 7 %. Je m'arrête prendre une photo de la station car les paysages sont splendides. La fin du col n'est pas facile pour cette mise en jambes à froid pour se hisser au sommet à +2247 m , puis une photo avant une longue descente jusqu'à Barcelonnette puis un faux plat montant pour atteindre Jausiers pour notre traditionnelle pause-café.
Bon ce n'est pas tout, il faut repartir pour entreprendre cette mythique ascension de Restefond la Bonnette depuis Jausiers 23 km à 6.9 % de pente moyenne avec des passages à 9 %, une montée très irrégulière présentant des passages difficiles alternés de parties plus faciles où on a ont la possibilité de récupérer. La progression se fait dans un cirque montagneux superbe où se succèdent prairies, forêts de mélèzes et pins, ruisseaux, cascades, sommets enneigés au loin et ... marmottes toutes proches de nous. Un parcours mémorable. La route que l'on emprunte traverse le Parc National du Mercantour. C'est un espace protégé de 68000 hectares.
Nous sommes au cœur du Parc de Mercantour, c'est la route militaire impériale Napoléon III. On y trouve les vestiges des fortins abandonnés comme le camp des Fourches ou plus haut le fort de Restefond, des blockhaus sont également présents sur les crêtes (ancienne ligne Maginot).
De temps en temps Gérard vient à ma hauteur pour m'encourager, j'ai trouvé mon rythme et je monte en souplesse km après km. Bruce et Tony ne sont pas très loin devant moi d'après Gérard.
Du col de Restefond au sommet de la Bonnette + 2802 m, la route qui monte en boucle autour de la cime de la Bonnette est fermée, les fraises à neige fonctionnent au moment de notre passage.
Je retrouve Gérard au sommet, arrêt photo obligatoire au sommet, mais aussi pour reprendre des forces, se couvrir puis attaquer la longue descente de 25 km qui va nous emmener jusqu'à Saint Etienne de Tinée.
La descente est rapide avec beaucoup de lacets, le début est austère avec ses pierres grises et noires, mais plus je descends vers la vallée plus les paysages sont magnifiques.
La vallée de la Tinée est encaissée, la température est plus fraiche jusqu'à Saint Etienne de Tinée. Dans le village on tourne à droite puis un dernier effort pas facile, l'ascension d'environ 5 km et un dénivelé de 460 m vers Auron situé à 1616m.
J'arrive à Auron où le repas est bienvenu et sonne la fin de la journée, je retrouve à table Gérard, Bruce et Tony. Chouette nous allons pouvoir nous reposer, nous prenons possession de nos chambres, je fais ma lessive pour profiter du soleil donnant sur une belle terrasse avant de descendre récupérer les bagages.
Mauvaise pioche le camion transportant nos bagages a crevé en route et sera en retard nous annonce l'organisation. C'est en cuissard et en chaussettes que Grégory et moi descendons rejoindre Bruce, Tony et Gérard pour boire une bière.
Enfin le camion arrive, il est temps car la température commence à se refroidir. Nous passons à table,les propriétaires sont Antillais,le repas est exotique fait maison et très bon,un des meilleurs de tout le séjour.
Gérard Driessens
Trace de Gérard https://www.strava.com/activities/2466048385
Trace de Bruce Strava https://www.strava.com/activities/2465919234
Trace de Tony https://www.strava.com/activities/2465867259
Trace de Grégory https://www.strava.com/activities/2466056607
Détail de l'étape E9_ALLOS_AURON.pdf
VENDREDI 21 JUIN 2019 10 éme et ultime étape AURON NICE 134 km D+1950 m.
Nous partons du village d'Auron avec Bruce pour cette ultime étape, déjà la fin approche et l'enchainement des étapes les unes derrière les autres fait partie de la routine car nous nous sentons de mieux en mieux.Ah oui ! j'oublie nous avons tous mis le maillot Paris Nice 2019 en guise de remerciement aux organisateurs.
Une parenthèse notre Breton pas tout à fait remis de son mal de selle a repris son vélo pour cette ultime étape.
Nous retrouvons la vallée de la Tinée et très vite après une longue descente de 32 km nous arrivons à Saint Sauveur sur Tinée au point café qui vient tout juste de finir de s'installer.
Après cette pause rapide nous reprenons notre route dans la vallée pour 4 km avant de tourner sur notre gauche vers le dernier col de ce Paris Nice, le col Saint Martin +1503 m, 16,5 km avec une pente moyenne 6,2 % maxi 9 % D+1023 m. Ce col assure la liaison entre les vallées de la Tinée et de la Vésubie.
Depuis la première rampe avec le passage successif de deux tunnels nous avons une superbe vue plongeante sur la vallée de la Tinée. Nous continuons notre ascension et traversons le village de Valdeblore,village où Bruce à passer une partie de sa jeunesse et de sa scolarité.
Je fais une partie de l'ascension en compagnie d'une fille qui fait la dernière étape de la cyclosportive de la traversée des Alpes en 4 jours qui va jusqu'à Menton via le col du Turini. Moi je continue ma route vers la station La Colmiane qui est le sommet du col Saint Martin, cette station n'a rien de comparable à toutes celles que nous avons traversées pendant notre périple et n'est pas un joyau d'architecture,juste un arrêt pour se désaltérer et prendre une photo.
J'entame la longue descente de 16 km vers Saint Martin de Vésubie puis la vallée de Vésubie que je quitte pour faire la boucle par le joli village perché de Belvédère, une petite route en lacets de 3,8 km à 5,2%, la traversée du village offrant un beau panorama.
Une nouvelle descente vers Lantosque où nous attend le ravitaillement. Je retrouve Gérard, Bruce et Tony, il nous prenons notre temps pour emmagasiner des forces pour les 3 dernières difficultés , les montées de Pélasque, Duranus et Levens.
Nous repartons tous ensemble avec un groupe et effectuons les 40 derniers km à toute vitesse car il nous faut rejoindre à l'heure le point de neutralisation situé à Saint André.
Nous partons en peloton encadré par les motards et la police municipale par la contre allée jusqu'au port de Nice puis entamons la dernière ascension un peu raide vers le promontoire de l'ancien château de Nice, ligne d'arrivée de cette 19 éme édition de ce Paris Nice Cyclo.
Gérard avec beaucoup de difficultés a réussi à suivre en voiture le cortège jusqu'au promontoire.
Voir cette superbe vue sur la baie des Anges, le Vieux Nice, le Port et au loin Villefranche et sa rade, celà valait le coup de faire autant de km.
Nous sommes reçus par le Maire adjoint en charge des sports, après un échange de cadeaux et trophées dont une coupe pour le Cyclo Club Mérindol, place au discours de clôture et enfin le pot d'adieux.
Notre caravane se dirige maintenant vers les deux derniers hôtels, le Campanile et le Novotel situés à l'extrémité de la Promenade des Anglais.
Pour nous c'est le moment de nous quitter, Rony et Lesley sont venus gentiment me récupérer, Monique et Bruce restent sur Nice pour assister à la fête de la musique.Gérard, Tony et Grégory restent au Novotel, Tony et Grégory rentreront demain en vélo.
Pour certains le retour est prévu demain par TGV jusqu'à Paris puis Fontainebleau.
Un grand merci à tous les bénévoles et au club AAOC et son Président André Leroux pour l'organisation de cette 19 éme édition Paris Nice cyclos.
Gérard Driessens
Trace de Gérard https://www.strava.com/activities/2470303161
Trace de Bruce https://www.strava.com/activities/2469816639
Trace de Tony https://www.strava.com/activities/2468725377
Trace de Grégory
Détail de l'étape E10_AURON_NICE.pdf
EPILOGUE PARIS NICE 2019 écrit par JEAN-MARC ROUSSEL
Votre rêve enfourché »
En revenant sur cette épreuve, certes partiellement, j'avais trois objectifs :
Le premier : Accompagner quatre Marmandais sur ce périple, il y a Alexandre Poser, Thierry Thomas, Jean-Claude Righini et Olivier Bernes, il se trouve qu'un autre Lot-et-garonnais est également présent dans le peloton en la personne de Luc Servaes (il nous rejoindra le dernier jour à Nice).
Le deuxième : revoir des hommes et des femmes de l'organisation ainsi que des anciens participants avec qui des liens se sont créés au fil du temps.
Le troisième : je l'évoquerai plus tard.
Donc, cette belle aventure a commencé en 1979, il y a déjà 40 ans et c'est la 19ème édition qui vient d'être bouclée, un sacré bail...
Il s'en est passé durant toute cette période. Le cyclisme a évolué comme la société dont nous faisons tous partie. Au fil des ans, nous avons pris le départ de Paris, puis d'Orly, du cœur d'Eurodisney et depuis quelques années de Fontainebleau. Vous voyez nous sommes passés d'un lieu à un autre, et tout cela grâce à la bicyclette et à l'imagination d'André. En conséquence oui, la bicyclette pour les anglais et le vélocipède pour les français est probablement un outil de médiation par excellence. Non parce qu'elle permet d'aller d'un lieu à un autre (au fait le parcours le plus court de Fontainebleau à Nice est de 868,65kms, en revanche le Comité d'organisation à l'esprit tortueux à trouver le moyen de vous faire faire 1481 kms soit + de 70% de détours). Je reprends je disais donc que pour les enfants ou grands enfants que vous êtes c'est un moyen de sortir de l'enfance. Etrange pouvoir qu'a cette machine de rendre possible deux mouvements inverses, deux métamorphoses opposées. C'est la magie qui joue alors, elle qui transmet toujours le plomb en or. L'or c'est dabord ce que l'on n'a pas, l'or fait rêver. Avec la bicyclette l'enfant rêve qu'il est ailleurs qu'il est quelqu'un d'autre, il entre dans un monde d'autonomie son monde de vélo. Rappelez-vous, le facteur de Jacques Tati est libre face à la loi de la Poste et du village et chaque jour est un jour de fête. L'adulte enfourche un rêve qui le dépasse quand il monte sur une bicyclette il devient différent, vous le savez-bien vous les afficionados de ce sport ingrat.
Cette épreuve c'est pour vous j'en suis certain une fabrique d'émotions fortes et identificatrices à un groupe. Vous accédez au bonheur et à la peine, à la souffrance et à la jouissance cela devient presque une forme de masochisme. En vous déplaçant d'étapes en étapes, en accédant à un nouveau lieu, en faisant de nouvelles rencontres, en imaginant vos propres exploits qui deviennent réalité, vous êtes dans l'épreuve, j'allais dire la course, que vous soyez devant ou derrière peu importe, votre corps vit et combat, il grimace et explose, bref vous sortez vainqueur, votre objectif est enfin atteint. Se mesurer à l'autre c'est bien, mais se mesurer à soi-même c'est pas mal aussi, c'est le connais-toi toi-même.
Nous avons probablement le don des nostalgies ! C'est de l'émotion douce-amère à volonté, de l'infini qui arrive en catimini, puis en trombe dès le mercredi matin 12 juin aux aurores. Il suffit maintenant si j'ose dire, de se laisser aller, de renverser le sablier, de remonter le temps. Durant ces 10 jours il y avait une petite musique, des joies, quelques fois des peines, chacun a joué sa propre partition, mais attention il y avait quelqu'un qui tenait la baguette...C'était du sommeil dérangé ou insuffisant, mais aussi des courts moments de vie qui se prolongent après l'étape autour d'un verre, d'un repas, d'une fantaisie. Vous avez des provisions de souvenirs. Vous pourriez parler de mille choses. Mais avant tout c'est du vélo dont je vous parle, à ma manière pas toujours directe, à vous de décoder. J'ai trouvé du vélo passion, du vélo photographie, du vélo poésie, du vélo humour du vélo entre-aide, du vélo fou, du vélo tendresse, même du vélo service à toute heure. J'y reviens toujours, c'est votre enfance retrouvée, votre jouet.
Fontainebleau et sa cour des Adieux, non c'est un passage et un au revoir, vous y reviendrez. On ne dit jamais "Fontaine, je ne boirai plus de ton eau"...
Nevers et la botte secrète de Lagardère. Nevers et son patrimoine historique remarquable, je vous invite à y retourner au calme. Dans la famille Martinez, je demande le père Mario et les fils Manuel et Yannick tous d'excellents cyclistes.
Chalon-sur-Saône connu pour son festival de rue, en clair on n'a pas vu grand monde, nous n'étions pas à la bonne date probablement.
Villefranche-sur-Saône : être dans la capitale du Beaujolais et impossible de goûter les nectars du coin en relisant le Petit Prince de Saint Exupéry natif de cette belle ville.
Aix-les-Bains : Etre enfin arrivé en un lieu où les choses sérieuses commencent pouvoir espérer profiter des joies qu'offre une ville thermale, mais vu les injonctions des gentils organisateurs pas le temps de profiter des bains, jacuzzis et autres plaisirs. Peut-être que certains se seront rattrapés en dégustant des diots et des crozets arrosés d'un chardonnay savoyard, promis on ne dira rien...
Saint-François-Longchamp : Une trilogie avec le massif de Belledone, le col de la Madeleine et le passage obligé du Tour de France. Il y a des pistes vertes, des bleues, des rouges et des noires, laquelle choisir ? Mais non voyons, ce ne sont pas des pistards ils sont routiers.
Valloire : Nous voici déjà en Maurienne, l'Italie est là toute proche. Le géant Galibier veille sur nous, la route a été ouverte le jour de votre départ le 12 juin, pas d'excuses il va falloir le franchir, Plan-Lachat, le tunnel, la neige et enfin le sommet.
Vars : Enfin les Hautes Alpes et le Queyras. Il paraît qu'Hannibal, sa troupe et ses éléphants auraient empruntés ce col naturel. Mais ne vous y trompez pas ce n'est qu'une théorie. Par ailleurs si vous estimez avoir ingurgité une trop grande quantité de cols qui n'étaient pas des faux, vous pourrez revenir ici afin de vous essayer au VTT de descente, vous pourrez atteindre des vitesses vertigineuses.
Allos : Non mais Allos quoi ?? Bon O.K. je sors. Il faut être Fous d'Allos pour venir ici, je me souviens qu'une année Charly Bérard nous avait rendu visite. On est bien ici dans les Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. La Méditerranée commence à se faire sentir.
Auron : Certains se disaient : Aurons-nous le temps de nous rendre à Isola 2000 pour visionner le paysage de l'arrière-pays Niçois ? Pas évident, il fallait se contenter d'assister au festival de l'humour bien connu dans ce coin, mais mince les dates ne coïncidaient pas : résultat une simple récupération.
Nissa La bella : Parler de Nice, cette grande ville qui nous accueille pour le final n'est pas facile, il y aurait tellement de choses à évoquer. Juste pour vous dire que nous sommes ici sur ce que fût l'ancien château de Nice détruit par Louis XIV. Cyclisme toujours, je vais l'évoquer au travers de l'écrivain niçois Louis Nucera grand cycliste parti sur son vélo en roulant du côté de Carros. Sa ville, il ne l'oubliera jamais, ce qui fera dire à Yves Berger, directeur littéraire chez Grasset : "si chaque ville a une essence, Louis est celui qui a le mieux exprimé cette essence". Lui-même en parlait comme d'un "joyau" : "Ce pays s'est donné il y a cent trente ans à la France avec beaucoup d'amour, on ne cesse de le critiquer mais on ne cesse d'en entendre parler. Cette ville est un joyau qui suscite des jalousies ». Il était surnommé "maillot jaune des écrivains du Tour", il s'était illustré dans ce domaine avec, entre autres, une biographie du cycliste René Vietto et un roman, "Mes rayons de soleil" qui reçut le Grand prix de littérature sportive.
Je vous livre ce poème de Jean Aycard :
« Nice trop petite naguère,
S'agrandit libre de tout mur,
Ni port marchand, ni port de guerre,
Toute blanche au bord de l'Azur »
Après ce rappel des 10 étapes, il convient de parler de vous toutes et tous.
Il me reste trois mercis à vous communiquer :
Contrairement à l'habitude, je vais commencer par une population en voie de disparition : les bénévoles. Voyez-vous, la clef essentielle de la réussite d'une telle manifestation, c'est bien évidemment l'engagement bénévole de tous ceux qui vous ont accompagné. Vous tous ici présents, vous avez démontré une fois encore qu'un club pouvait relever seul le challenge d'accueillir 200 personnes sur une durée de 12 jours. Prouesse qui n'est pas rien vue l'hétérogénéité de notre groupe. Vous vous êtes mobilisés les uns et les autres, afin de montrer le visage d'un club accueillant et où la bonne humeur s'affiche tout naturellement. Bien évidemment, tout le monde n'a pas donné le même effort, la même énergie peut-être, le même temps aussi. Qu'importe, car là n'est pas l'essentiel. L'essentiel est que chacun ait pu donner selon ses compétences, sa disponibilité et ses moyens. Car au-delà du résultat hautement positif de cette manifestation réussie, je souhaite surtout retenir et saluer, le travail que chacun a donné et le formidable esprit qui a prévalu au sein de notre communauté pédalante. Cet esprit uni et bon enfant, il nous faut non seulement le conserver, le préserver, mais également le cultiver et le chérir. Aujourd'hui lorsqu'on remet les récompenses, je pense pouvoir vous assurer qu'il y a comme un petit pincement... ce genre de pincement que l'on ressent là.... quand une belle fête se termine alors que l'on voudrait qu'elle dure encore.
Deuxièmement : Félicitation aussi aux acteurs à vélo, vous mesdames, vous messieurs, néophytes ou anciens peu importe, vous vous êtes fait plaisir, vous nous avez fait plaisir, là est l'essentiel.
Troisièmement : un merci particulier pour le Maître d'œuvre, si vous préférez le chef d'orchestre, notre ami André. Une fois de plus il a transformé l'essai, les années passent, la foi est toujours présente pourvu que cela dure encore quelques années. Je me dois d'associer Danielle son épouse qui le supporte dans ses pérégrinations cyclistes. Bravo à tous les deux, bravo à vous tous.
Au tout début, j'évoquais le fait que j'avais 3 objectifs pour venir vous rejoindre, j'ai évoqué les deux premiers, permettez-moi d'évoquer le 3ème même s'il est un peu personnel. Je suis ici avec vous aussi pour rendre hommage sous une forme toute simple à notre pote Bernard Rover qui était parmi vous il y a deux ans. Il se faisait une joie de participer à cette épreuve, il l'a fait, il était heureux, et puis dans le train du retour le samedi 24 juin 2017, il est parti tout là-haut rejoindre ses idoles, mort de sa passion, pratiquement dans les bras de Thierry et Alexandre. Nous avons assisté à sa sépulture et je peux vous garantir que c'est très rare, 3 personnes du Comité d'organisation : André, Sylvain et Bernard sont venus chez lui à Marmande pour lui rendre un dernier hommage. Nous saluons Danielle, son épouse, et ses deux enfants, au revoir champion tu es toujours avec nous.
A ben vitou Nissa,
Jean-Marc ROUXEL